L’histoire

BMW (Bayerische Motoren Werke) est née de la fusion, le 7 mars 1916, de deux entreprises de mécanique de Munich, la Bayerische Flugzeugwerke et Otto-Werke. Elle était à l’origine un fabricant de moteurs d’avion. C’est ce que rappelle l’emblème de la marque : une hélice en mouvement sur fond des couleurs de la Bavière : bleu et blanc.

C’est du moins la version officielle. La vérité est autre. Lorsque l’entreprise devient la Bayerische Motoren Werke, en 1917, ses dirigeants décident d’utiliser les couleurs de la Bavière. Toutefois, pour ménager les susceptibilités de la monarchie, très centralisatrice à l’époque (l’Allemagne n’étant unie que depuis 1871, pas question de raviver les tendances régionalistes), les couleurs bavaroises sont inversées, le bleu passant avant le blanc. Ce n’est que plus tard que le lien sera fait avec les moteurs d’avions, le service marketing y voyant bien des avantages. Avec le temps, la légende a perduré.

À la suite de la défaite de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, il lui fut interdit de produire des avions ainsi que des moteurs pour son pays, et l’entreprise fut donc forcée de se reconvertir.

Siège actuel de BMW à Munich en Bavière sur l’emplacement de la première usine historique de moteur d’avion de Gustav Otto en 1911.

Elle se diversifia et produisit des moteurs pour motocyclettes (1922, avec un bicylindre à plat dessiné par Max Friz), camions et voitures.

La production de motos prit de l’importance, avec un investissement important dans la compétition. En 1929, une BMW atteint 216,75 km/h, pilotée par Ernst Jakob Henne.

En dehors d’un record d’altitude clandestin en 1920 (9 760 mètres), la production de moteurs d’avions reprit dans les années 1930, d’abord avec la fabrication sous licence de moteurs Pratt & Whitney, puis avec le moteur radial BMW 801 qui équipa le Focke-Wulf Fw 190. En 1939, il équipe le Junker 52. Entre 1939 et 1943 BMW développe le moteur à réaction BMW 003, considéré comme le premier turboréacteur moderne au monde avec son compresseur linéaire et son étage de combustion annulaire.

En 1928, BMW rachète les usines Dixi, constructeur allemand situé à Eisenach et se lance dans l’assemblage de la minuscule Austin Seven anglaise dont Dixi avait obtenu les droits. C’est ainsi que naît en 1929 la 3/15 PS. Elle gagne la coupe des Alpes de 1929.

En 1930, sort un modèle nommé Wartburg, de 748 cm³.

En 1933 sortent la 303, équipée d’un 6 cylindres de 1 773 cm³ et la 315 de 1 490 cm³.

Les activités motocyclistes continuent, puisque la 100 000e moto sort en 1938, et que le record de vitesse passe à 279,5 km/h en 1939. Le modèle R75 avec side-car équipera l’armée.

Durant la Seconde Guerre mondiale, BMW a eu amplement recours au travail forcé, notamment pour la fabrication des moteurs pour avions dans le camp d’Allach près de Munich. BMW admet avoir utilisé entre 25 000 et 30 000 prisonniers dont le salaire ridicule était reversé au trésor SS. La section allemande de Ford, Fordwerke, aurait recouru aux mêmes pratiques avant sa systématisation par le gouvernement nazi.

Après-guerre

En 1945, l’usine de Munich était presque totalement détruite et l’usine d’Eisenach était occupée par les Soviétiques. Ceux-ci vandalisèrent les usines et s’emparèrent de la toute nouvelle technologie de BMW. La société dut se reconvertir dans la production de bicyclettes et d’équipements ménagers et électro-ménagers.

En 1952, l’entreprise d’Eisenach fut nationalisée.

Jusqu’à cette période, l’usine de Munich n’avait encore jamais fabriqué de voitures. En 1952, la production d’automobiles démarra avec des modèles faisant pâle figure à côté de leur concurrent direct, Mercedes-Benz.

À cette époque, BMW fabriquera aussi bien un 8 cylindres (la 502) que l’Isetta sous licence ISO Rivolta (200 000 exemplaires vendus).

La reprise en main de la gestion de la société par Herbert Quandt (fils de Günther Quandt), qui devint un des principaux actionnaires, réorienta radicalement la stratégie de l’entreprise, axée sur des modèles plus abordables et plus proche de la demande existante. Il fit table rase de la hiérarchie préexistante dans l’entreprise et institua un régime méritocratique dans la culture de l’entreprise, ce qui lui permit de connaître un essor sans précédent.

La BMW 1500 fut lancée au Salon mécanique de 1961 à Francfort, qui tourna une page dans l’histoire de BMW, libérée de son passé.

Puis, elle fabriqua des véhicules : motos et voitures. Ces dernières firent gagner à la marque sa notoriété lors de confrontations sportives.

  • En 1994 sous l’ère Bernd Pischetsrieder, la société prend le contrôle du Groupe Rover, mais six ans après, Rover continuait à faire des pertes colossales et BMW cède Rover et Morris Garage (MG) aux quatre industriels britanniques, les Phoenix Partners.
  • En 1998, BMW rachète le fabricant d’automobiles de luxe Rolls-Royce, qui lance en janvier 2003 son premier modèle en tant que filiale de BMW, la Rolls-Royce Phantom.
  • En 2000, BMW vend Land Rover au constructeur automobile américain Ford Motor Company mais conserve Mini.
  • Depuis 2001, BMW vend une toute nouvelle version de la Mini.
  • En 2007, BMW rachète au groupe italien Cagiva le constructeur de motos suédois Husqvarna.

(source Wikipedia)

Le côté sombre de l’entreprise…

La famille Quandt, l’une des plus puissantes familles d’industriels allemands, a ouvert ses archives fin 2007 afin de faire la lumière sur une sombre page de leur passé: l’implication des deux figures historiques du clan, Günter Quandt et son fils Herbert, dans les crimes nazis.

Le documentaire « le Silence des Quandt » de la chaîne de télévision publique allemande NDR, fruit de cinq années de recherches minutieuses, démontre la façon dont la famille, déjà richissime avant la guerre, a profité du nazisme puis du conflit pour s’enrichir davantage.

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En plus…

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